Futur en Seine : ce qu’il faut retenir du Workshop « German Digital Transition »

Futur en Seine : ce qu’il faut retenir du Workshop « German Digital Transition »

On ne le rappela jamais assez : l’Allemagne est le principal pôle d’attraction en Europe et reste pour les années à venir l’un des lieux d’affaires les plus attrayants au monde.

Le jeudi 9 juin, des membres du DCFA ont participé au Workshop « Transition numérique allemande et opportunités pour la french tech » organisé par l’institution German Trade and Invest dans le cadre de Futur en Seine, le Festival international du Numérique à Paris.
Un workshop d’une heure et demie animé par des intervenants de France et d’Allemagne (voir liste ci-dessous), venus parler de leurs expériences sur les marchés allemands et prodiguer leurs conseils pour bien démarrer « l’aventure allemande ». Le workshop était réparti en plusieurs thèmes et suivi d’un débat entre les spécialistes.

FuturEnSeine

Listes des intervenants et thèmes:

    Henri Troillet, Senior Manager Investor Consulting GTAI
    Big Data – Great business opportunities in Berlin and beyond

    Roy Uhlmann, Entrepreneur and Board member German Startup Association
    Perspectives on the startup community in Germany

    Borja Duque, Founder
    movework.fr : German market experience

    Alix de Sagazan, Founder
    ABtasty.com : German market experience

    Kambiz Kayvantash, CEO
    cadlm.com : German market experience

En quelques mots, voilà ce qu’il faut retenir du workshop:

Les points essentiels à garder en tête lorsque l’on envisage de s’établir en Allemagne:

  • L’Allemagne est le plus grand marché européen en matière de Technologies de l’information et de la communication (TIC) et occupe la quatrième place du rang mondiale.
  • Les 6 zones géographiques les plus importantes dans ce domaine sont les suivantes:
    • Berlin
      Hambourg
      Cologne
      La région de la Ruhr
      Munich
      Région de Dresden-Leipzig, Frankfurt sur le Main

    Des pôles géographiques parmi lesquels le choix du « Standort » va se poser très rapidement.

  • Les pôles de compétitivité contribuent fortement à l’attractivité des entreprises allemandes en Europe et dans le monde.
  • C’est pourquoi, il ne faut pas omettre de prendre en compte l’importance des clusters dans le pays

  • Pour bien commencer son implantation sur les marchés allemands, plusieurs questions à se poser en amont :

    • Où se trouvent les premiers partenaires éventuels qui pourraient nous aider à nous établir dans le pays? Là, il s’agit de créer une relation et une confiance pour s’introduire sur le marché
    • Où se trouvent la plupart des clients ?
    • Il faut chercher à savoir comment le marché fonctionne. Ces connaissances de base vous seront bien utiles dans les premières phases d’établissement en Allemagne.
    • Un point très important et malheureusement souvent oublier par les entrepreneurs est la localisation des talents nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise. A bannir est le recrutement de stagiaire ou de VIE pour commencer son activité en Allemagne.
      Il est préférable de travailler de façon fixe avec des locaux. Encore plus important est le fait d’amorcer son développement en allemand, même si l’anglais parait être plus « naturel »
    • Réfléchir à l’importance de la proximité avec la France, et plus particulièrement avec la capitale française.
      Souvent, les entreprises français voulant s’installer en Allemagne pense en premier à Berlin, ce qui n’est pas toujours la meilleure des solutions.
      Il est nécessaire de réfléchir à d’autre ville comme Munich (attention au problème de l’éloignement de l’aéroport), ou Cologne (une ville accessible très facilement depuis Paris, aller-retour faisable en une journée) qui peuvent être plus adaptée aux différentes activités.

    L’Allemagne est une « fact culture » bien établie et il est donc important de prendre cet aspect en considération.
    Le feed-back y tient donc une place très importante (d’où le succès d’entreprise comme Ekomi).
    A cela (brièvement afin de ne pas tomber dans les clichés), l’approche allemande est une approche technique, de savoir-faire et d’expérience alors que l’approche française, quant à elle, est une approche de contacts relationnels, à échelon.
    Un exemple très concret dans le domaine du digital est celui de l’emailing. Ce type de prospection est difficilement perçu comme positif outre-Rhin. Comme le signalera Roy Uhlmann « Germans want to be educated not advertised ». Il faudra donc repenser sa « mail strategy » pour ne pas être blacklisté.

    Le mot de la fin revient sans doute à Borja Duque qui insiste sur le fait que pour réussir dans cette démarche, il faut tout simplement oser:

    ” Go there and try it ! But try it in German ! “